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Pour le 148ème régiment d'infanterie
21 octobre 2021

Lieutenant de Mascureau et l'aspirant Ythier, deux officiers remarqués au Bois de la Mine,

joRésultat de son concours et son incorporation au 148ème ri

promo avancée 17 août 14

 Le sous-lieutenant de Mascureau fils de Marie Fréderic Paul et de Jeanne  Richer de Beauchamps, Jean Marie Roger de Mascureau est né le 17 novembre 1892 à Saint Germain-en-Laye. Bâchelier, il signe, le 30 octobre 1913, un engagement de 8 ans à la mairie de Saint-Servan. Reçu aux examens 188ème sur les 535 élèves de la promotion La Croix du Drapeau, il incorpore le 148ème ri , (avec plusieurs de ses compagnons d’études : les sous-lieutenants Jacquemin (+), de Reviers de Mauny (prisonnier), Forestier (+) et Gaucher(+)),il sera promu sous-lieutenant le 15 août 1914. Il fait partie de la 2ème compagnie du capitaine Dagalier et entre en Belgique dès le 6 août 1914. Au fil des glissements vers le Nord (le long de la Meuse belge), il sera en défense des ponts et cantonnera dans les villages de Bouvignes, Anhée, Hun, Annevoie-Rouillon et Rivière. « Sa » campagne en Belgique est relativement calme, sa compagnie ne sera engagée dans aucun combat. Le 23 août, c’est la retraite, la marche vers la Marne et, le 1er septembre 14,  le combat de Coucy-le-Château. Son baptême du feu. Il est présent dès le départ de l’assaut. Profitant de la couverture boisée, les hommes de la 2ème compagnie s’approchent du premier pont et, par leur feu nourri, permettent à la 1ère section de mitrailleuses du lieutenant de Lisles de s’installer et de contrebattent efficacement la position ennemie. L’ennemi se retire toutefois son artillerie entreprend le pilonnage des deux ponts et de leurs abords, freinant le mouvement initié par les hommes du capitaine Dagalier. Malgré cela, le commandant Vannière fait passer la 2ème compagnie renforcée par  la section de l’adjudant Vivinius (de la 3ème cie) « en file indienne, se morcelant par petits paquets, avec des distances entre chaque essaim ».  La progression continue. «  La 2ème cie, qui a fourni le premier effort «  s’arrête afin de remettre de l’ordre dans ses unités ». Toutefois, les sections des lieutenants Briatte et de Mascureau reprennent leur progression et, malgré la protection du relief, subissent un feu meurtrier causant des pertes parmi les hommes. Devant l’impossibilité de forcer le passage, le repli est ordonné. Une retraite chaotique. Il manque 1600 hommes! Séparé du gros du régiment, le jeune sous-lieutenant et ses hommes rejoignent le groupement du lieutenant de Gane de Beaucoudray qui, se faufilant dans les lignes ennemies, rejoint le régiment à Berry-au-Bac.

compagnie perduesa citation

Il est cité à l’ordre du régiment « Faisant partie d’un détachement séparé du gros du régiment au cours d’un très violent combat ; a surmonté pendant 14 jours les plus grandes fatigues et les plus durs privations au milieu des lignes ennemies et a réussi à rejoindre son régiment pour y reprendre immédiatement son poste de combat ».

Berry-au-Bac, la ferme de Choléra, la Côte 108… Des épisodes funestes pour le régiment ! Il est chaque fois présent à la tête d’une section de la 2ème compagnie. Remarqué par sa conduite (et bien que fraîchement sorti de Saint-Cyr), il est rapidement promu, le 4 novembre 1914,  lieutenant (à titre temporaire) et prend le commandement de « sa » 2ème compagnie. Nommé à titre définitif le 22 mars 1915.

00 lieutenantExtrait du JMO

de mascureau 2

 

 

 

 

 

 

Blessé au combat

Le 20 mai 1915, les Allemands attaquent, de nuit et à la grenade, les lignes tenues par le 1er bataillon dans le secteur du Bois de la Mine. Le danger est élevé de se faire contourner. La réaction est vive. Le jeune commandant de compagnie fait preuve d’un grand courage  « au cours d’une attaque de nuit et a été blessé par une grenade à main alors qu’il se trouvait avec ses hommes à l’endroit le plus dangereux ».

00 blessé 2Son attitude face au danger, extrait JMO

00 blessé

 

Il est évacué vers l’arrière et ne reviendra au régiment qu’au mois de septembre suivant avec le grade de capitaine à titre temporaire (nomination du 26 mai 1915). Il sera un des plus jeunes capitaines de l’armée française (le 2ème).

cimetiere marcay 86 famille de mascureauVoir sources

Comme capitaine, il prend le commandement de la section Hors Rang. (capitaine à titre définitif le 4 octobre 1916). Puis c’est le départ en Orient où, là encore, il se forgera une réputation commentée par ses supérieurs «  depuis le début de la campagne, a fait preuve en toutes circonstances du plus grand courage ». Il continue la campagne avec le 148ème ri jusqu’au 10 juillet 1918, date à laquelle il passe à l’Etat-major de l’Armée française en Orient. Revenu en France le 10 octobre 1918, il suit un stage à l’Etat-major de Melun. Il se marie le 29 novembre 1918 avec la demoiselle Marguerite Ross-Lenouvel. Il devait regagner, le 23 mars 1919,  l’Etat major des armées alliées à Constantinople. Il ne rejoindra pas. Il refait une instruction à Saint Cyr avant de rejoindre le 51ème ri, le 13 octobre 1919. Il continuera sa carrière militaire qu’il terminera avec le grade de colonel.

mascureau lieutentnExtrait de sa fiche matricule

cit 2 mai 21

 

 

 

Un lourd tribut à la nation

Son père, Marie Frédéric Paul de Mascureau, également Saint-Cyrien de la promotion  « Pavillons noirs », chef d’escadron au 24ème régiment de Dragons, est tué à Marville, le 10 août 1914.

Son fils, Paul de Mascureau, aspirant au 1er REC est tué le 8 décembre 1944 à Falkwiller (Haut Rhin) à l’âge de 23 ans.

Sources

Mémoire des hommes, JMO du régiment

AD de la Vienne, classe 1912, matricule 883

Dossier Légion d'honneur

https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/380394

SHA dossier officier

La famille de Mascureau sur

http://cimetieresmellois.fr/MARCAY%2086%20%20ENCLOS%20MASCUREAU.html

 

L’aspirant Ythier

Fils de Jean et de dame Gardissal Appoline, Gabriel Ythier est né le 11 septembre 1894 à Saint Flour (Cantal). Il réside néanmoins à Paris XVIIIè, 7 rue Dejean et y exerce la profession d’employé de bureau. « Jeune soldat appelé de la classe 1914… ». Bien que faisant partie d’une classe non encore appelée, la classe 1914, il choisit la carrière militaire. Arrivé au 148ème ri, le 4 septembre 1914, il suit une instruction du 4 septembre 1914 au 26 mars 1915 comme élève officier.

son parcoursExtrait base léonore voir sources

Caporal le 4 novembre 1914, il devient aspirant le 25 décembre de la même année et fin mars 1915, il rejoint le 148ème ri qui est en long repos après les durs combats de la ferme du Luxembourg. Aspirant, (élève officier n’ayant pas encore terminé sa formation), il fait encore partie du cadre des sous-officiers (un grade entre sergent-major et adjudant) et continue sa formation sur le terrain. Il n’est toujours pas encore repris dans le cadre officiers du 1er juin 1915. Présent lors de l’occupation du secteur de Ville-au-Bois, il sera remarqué en conduisant une patrouille et en s’emparant d’un poste d’écoute ennemi.

circonstancesExtrait du JMO, le déroulement de la patrouille

circonstances deux

 

 

 

Le régiment quitte Ville-au-Bois et est dirigé vers un nouveau secteur. Celui de Quennevières là où le 148ème connaîtra les plus grandes pertes de toute sa campagne. La campagne continue et le 148ème ri est désigné pour rejoindre l’armée en Orient, Embarquement à Toulon en direction de la Grèce, il participera aux combats contre les Bulgares en Serbie. Jeune aspirant officier, il s’y fera encore remarquer par sa conduite.

 

jmo du 15 avril 16Extrait JMO du 15 avril 1916

  Il est nommé au grade de sous-lieutenant à titre temporaire le 12 avril 1916.  Son nom apparaît pour la premiere fois dans le cadre officier du 15 avril. Nommé sous lieutenant à titre définitif le 27 juillet suivant, il rejoint la 5ème compagnie qu’il quittera pour intégrer la 1ère compagnie de mitrailleuses.

Le 16 septembre 1917, sur décision ministérielle, il revient en France. Une nouvelle affectation l’attend au 131ème ri.  Le 27 novembre 1917, il épouse, avec l’autorisation du général commandant la région de Paris, la  demoiselle Courcol Juliette de Paris XVIIIè avec. Deux enfants naîtront de cette union. Il continuera sa carrière militaire ; occupant des postes à responsabilités de plus en plus importants. Il terminera comme général.

Sources

Mémoire des hommes, JMO du 148ème ri

AD Seine, fiche matricule fournie par les archives  ref D4R1_1830

 Base Léonore, dossier

https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/380394

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