Les pertes dans le secteur de Ville-au-Bois et le Mont Doyen
Morts pour la France
Parfois les dates diffèrent entre l’acte de décès »civil » et le JMO du régiment.
Le 16 mai 1915
Historique du 148ème ri, extrait
Pierre Ebinger est repris sur cette liste mais il est mort après le 16 mai.
Desfossez Emile, fils d’Henri et de Joséphine Pecquériaux, est né le 20 mai 1880 à Hautmont (Nord) Il était lamineur lorsque le 16 novembre 1901 il est appelé au 33ème ri comme soldat de 2ème classe. Il est envoyé dans la disponibilité le 22 septembre 1904 avec le certificat de bonne conduite. Il accomplit deux périodes d’exercices du 22 août 1907 et du 18 avril 1911 au 84ème ri. Rappelé à l’activité lors de la mobilisation, il rejoint le 148ème ri le 2 août 14. Tué à l’ennemi le 17 mai 1915 à Pontavert.
Guillou René, fils de René et de Colin Marie, né le 5 novembre 1880 à Mahalon (Finistère) était cultivateur à Mahalon lorsqu’il est appelé sous les drapeaux du 41ème ri le 14 novembre 1901. Il a été dispensé en 1900 comme aîné de 7 enfants comme soldat de 2ème classe. Nommé soldat de 1ère classe le 4 juillet 1902 puis envoyé dans la disponibilité le 20 septembre 1902 muni du certificat de bonne conduite. Le 24 mai 1905, il épouse Marguerite Vigouroux, une fille nait en 1906 un garçon en 1913. Il accomplit deux périodes d’exercices du 19 août au 15 septembre 1907 puis du 24 avril au 10 mai 1911 au 118ème ri. Il est rappelé à l’activité le 21 août 1914 et après une brève instruction, il rejoint le 148ème ri avec les renforts du mois d’octobre 1914. Il est décédé le 16 mai 1915 dans le secteur de Ville–au-Bois. Un secours de 150 fr a été versé le 6 juillet 1915.
Ebinger Pierre, fils naturel de feu Ebinger Marie, est né le 1er juillet 1887 à Russy (Calvados). Du fait de son passé judiciaire, il est, le 1er octobre 1908, incorporé au 3ème bataillon d’infanterie d’Afrique qui tient garnison à Le Kif en Tunisie. Le 10 août 1910, il passe au 3ème groupe spécial « groupe spécial, formation de nature disciplinaire dans lesquelles étaient versés certains condamnés de droit commun ». Devant être envoyé dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1910, il est maintenu au corps du 23 septembre 1910 au 23 janvier 1911. C’est sans son certificat de bonne conduite (refusé) qu’il rentre en France le 26 janvier 1911. Son passage sous les drapeaux dans cette unité disciplinaire ne l’a pas calmé, de nouveau, il a des démêlés avec la justice. Bien que rappelé à l’activité le 1er août 1914, et arrivé au corps le 6, il ne rejoint le 148ème ri que le 24 janvier 1915 après être passé "longuement"par le dépôt de Vannes. Pour quelle raison ? C’est entre le 16 et le 18 mai 1915, qu’il trouve la mort sur le champ de bataille à Pontavert « cité à l’ordre de la 4ème brigade pour son comportement au feu.
Les circonstances de son décès, extrait du JMO
Le 17 mai 1915
Fer François, fils de feu Louis et de Jeanne menez, est né le 30 mars 1880 à Botmeur,(Finistère). Il est cultivateur. Dispensé dans un premier temps, pour avoir un frère au service, il rejoindra le 2ème ri le 14 novembre 1901 et envoyé dans la disponibilité le 20 septembre 1902 avec le certificat de bonne conduite. Il passe dans la réserve le 1er novembre 1904. Suite à des problèmes de santé (bronchite spécifique), il est reformé le 24 août 1907. Le 15 octobre 1912, il épouse Marie Jeanne Bellec, une fille naît de leur union en 1914. La guerre éclate, les combats font rage, les pertes sont énormes, l’armée a besoin d’hommes, il repasse au conseil de révision et déclaré apte pour le service armé le 9 décembre 1914. Il rejoint la 3ème compagnie du 148ème ri le 24 février 1915 et le 17 mai, alors que les pionniers remettent en état les tranchées, les Allemands déclenchent un tir de grenades le tuant et blessant trois de ses frères d’armes. Un secours de 150 fr a été payé le 6 juillet 1915.
Le 18 mai
Broutin Palmyr, fils de Léon et de Dehen Anaïs est né le 6 juillet 1883 à Nivelles (Nord). Il faisait partie de la 2ème compagnie lorsqu’il a été tué le 17 mai sur le champ de bataille à 16 heures. Ce sont les infirmiers Louis Candrelier et Emile Dupont, tous deux soldats au 148ème ri, qui attestent du décès. (Palmyr et non Palmyre selon l’acte de décès). Il était l’époux de Marguerite Rigbourg.
Absence de fiche matricule au bureau de Valenciennes. Selon son acte de décès :
Le 26 mai
Carton Georges, fils de Georges et de Moreau est né le 28 juin 1890 à Cambrai (Nord) et exerce la profession de portefaix lorsque le 9 octobre 1911 il est incorporé au 148ème ri comme soldat de 2ème classe. Il passe dans la réserve de l’armée active le 7 novembre 1913. Il est rappelé à l’activité le 1er août. Tué à l’ennemi dans le secteur du Mont Doyen, près de Pontavert. Un secours de 150 fr a été octroyé à madame veuve Carton, sa mère.
Les blessés
La liste des blessés lors de la relève le 16 mai 1915
Extrait du JMO
Quelques noms retrouvés dans les archives départementales.
Ils ont connu des fortunes diverses,
Pour l'un d'entre eux, la mort suite à ses blessures, d'autres, guéris de leurs blessures, seront rattrapés par la faucheuse quelques temps après, les derniers, enfin, ont gardé de lourdes séquelles... Rares sont ceux qui s'en sortent indemnes.
Les Bretons présents dans cette recherche (des classes anciennes) , convoqués vers le 20 août 1914, ont suivi une brève instruction dans le Morbihan (le dépôt du 148ème est à Vannes) avant de faire partie d’un renfort envoyé le 21 octobre 1914 au 148ème engagé à Berry-au-Bac.
Le 16 mai 1915 lors de la relève
MORT des suites de ses blessures
Friant Jean-Yves, fils d’Yves et de Marie Gourmelen, est né le 6 septembre 1881 à Ploaré (Finistère), il est cultivateur installé à Le Juch (Finistère). Il est dispensé en 1901 comme soutien de famille. C’est donc le 14 novembre 1902 qu’il incorpore le 118ème ri comme soldat de 2ème classe. Il passe dans la réserve le 1er novembre 1905. De retour à la vie civile, il épouse Marie Younou le 23 juin 1907. Trois enfants (1908, 1910 et 1911) naissent de cette union. Il preste deux périodes d’exercices au 118ème ri, la première du 4 novembre au 1er décembre 1909, la seconde du 24 avril au 10 mai 1911. La mobilisation le rappelle à l’activité le 21 août et après une brève instruction, il rejoint le 148ème à Berry-au-Bac le 21 octobre. Il fait partie de la 1ère compagnie du 1er bataillon. Grièvement blessé le 16 mai 1915 lors de la relève au Bois de la Mine, plaie à la hanche et jambe droites par éclat d’obus, il est évacué vers l’arrière et décède des suites de ses blessures à l’hôpital complémentaire n°38 à Mont de Marsan le 29 mai 1915. Un secours de 150 fr a été versé le 22 juin suivant.
Extrait du registre des décès de l'hôpital complémentaire n°38
Source AD Finistère, Etat civil, registre décès, Le Juch 1909-1921, 1915, image 5 (en date du 22/08/2021)
Labbé Alain, fils d’Alain et de Louise Bléogad, est né le 23 juillet 1880 à Elliant (Finistère). Il est cultivateur. Le 16 novembre 1901, il incorpore le 116ème ri comme soldat de 2ème classe. Nommé tambour le 23 septembre puis envoyé dans la disponibilité le 11 mars 1904 avec le certificat de bonne conduite. Il accomplit deux périodes d'exercices au 6ème régiment d’infanterie coloniale le premier du 21 mai au 17 juin 1907, le second du 17 mai au 2 juin 1910. Entretemps, il a épousé, le 10 janvier 1909, Catherine Berrou. 1914, la mobilisation. Il refait une instruction avant d’être envoyé, lui-aussi, en renfort en octobre 1914 vers le 148ème ri engagé à Berry-au-Bac. Le 16 mai 1915, lors de la relève, il est blessé au Bois de la Mine d’une « plaie à la fesse droite par éclat d’obus". Des soins qui l’éloignent du front jusqu’au 12 juin 1916. Il ne reviendra plus au 148ème ri parti en Orient et reste un long moment au dépôt de Vannes avant de passer temporairement au 4ème régiment des Zouaves, le 23 mars 1916, puis le 12 juin suivant, il mute vers le 2ème régiment de Zouaves jusqu’au 3 février 1919. De retour à la vie civile et veuf de sa première épouse, il se remarie le 1er avril 1919 avec Isabelle Le Grill. Il garde des séquelles de sa blessure. La commission le propose pour une réforme temporaire avec pension le 15 septembre 1920 « pour des douleurs irradiées sur le trajet des deux sciatiques à prédominance gauche, signe de Lasègue) arthrite des coups de pieds dont les mouvements sont douloureux. Réflexes rotuliens et achiliens un peu brusques". En 1921, il reçoit une pension de 480 fr. Il meurt le 10 février 1926.
Pennanec’h Hervé fils de feu Pierre et de Marie Catherine Quintin, est carrier de profession et réside à Joinville (Seine et Oise). Le 16 novembre 1903, il incorpore le 128ème ri comme soldat de 2ème classe et nommé caporal le 19 septembre 1904. Muni de son certificat de bonne conduite, il est envoyé dans la réserve le 18 septembre 1908. Il accomplit deux périodes d’exercices au 118ème ri, la première du 26 août au 17 septembre 1909, la seconde du 24 avril au 10 mai 1911 et passe le 12 novembre 1911 dans la réserve du 116ème ri. Il se serait marié et aurait quatre enfants. 1914, il est mobilisé le 12 août 1914 et après une brève instruction, il fait parie du renfort du 21 octobre 114 vers le 148ème qui combat à Berry-au-Bac. Le 18 mai 1915, « est resté pendant 1h30 dans un poste d’écoute en but aux grenades lancées par l’ennemi. Blessé, il n’a quitté son poste que sa mission terminée ». Il est évacué vers l’arrière et ne rentre au régiment que le 7 août 1915. Il part pour l’Orient et sera démobilisé que le 1er février 1919. Le 148ème est toujours engagé en Orient. Quelques séquelles légères d’une fracture de la clavicule gauche. (sa blessure de guerre ?).
Alisse Jules, fils de Victor de Huart Aurélie est né le 23 septembre 1889 à Rimogne (Ardennes) est chauffeur de machines à vapeur de profession lorsque le 4 octobre 1904, il est appelé sous les drapeaux à la 6ème section de commis et ouvriers d’administration ( ?) comme soldat de 2ème classe. le 27 septembre 1912, il passe dans la réserve avec les certificat de bonne conduite accordé. Mobilisation générale, il est rappelé à l’activité et rejoint le 147ème ri le 2 août 1914 puis passe le 23 décembre 1914 au 151ème ri et enfin au 148ème ri le 24 mars 1915. Il est blessé (plaies multiples) lors de la relève du 16 mai. Evacué vers l’arrière puis rentré au dépôt de Vannes après sa convalescence, il sera envoyé au 348ème ri, le régiment réserve du 148ème ri . Il sera tué le 8 juin 1916 à Douaumont (Verdun).
Carron Henri, fils d’Henri et de feue Campin Célestine, est né le 4 octobre 1889 à Quévy (Nord). Il est câbleur. Appelé avec la classe 1909, il ne se présente pas et est classé « Bon absent » pour la levée suivante. Le 12 octobre 1910, il incorpore le 148ème ri comme soldat de 2ème classe. Envoyé en congé le 27 septembre 1912 en attendant son passage dans la réserve de l’armée active. Rappelé à l’activité du fait de la mobilisation le 1er août 1914. Il serait de la 2ème compagnie. Il est blessé le 16 mai 1915 lors de la relève du Bois de la Mine. Nommé caporal le 21 juin 1915, il suit le régiment en Orient le 1er novembre 1915. Une longue campagne et une permission avec retour en France le 16 mars 1919. Il ne retournera plus en Orient et le 12 mai 1919, il passe au 119ème ri avant d’être envoyé en congé illimité de démobilisation le 19 juillet 1919. Il est reconnu pour être un bon soldat : décoré de la Croix de Guerre avec étoile de bronze « bon soldat au régiment depuis le début de la campagne. A pris part avec lui à toutes les affaires. Il s’est particulièrement distingué au combat de Berry-au-Bac, au Bois du Luxembourg, le 16 février 1915, à Quennevières, le 16 juin 1915, lors de la retraite de Serbie en novembre décembre 1915 puis au Sokol le 15 septembre 1918 ».
Huret Anatole, fils de Désiré et de Morenville Lucie est né le 20 janvier 1890 à Fromelenne (Ardennes), sans profession lorsqu’il est appelé sous les drapeaux du 0148ème ri le 9 octobre 1911 comme soldat de 2ème classe. Renvoyé dans ses foyers le 7 novembre 1913 avec le certificat de bonne conduite. Il passe dans la réserve de l’armée active le 8 novembre 1913. A la mobilisation, il est rappelé à l’activité le 3 août 1914. Il est blessé le 16 mai 1915 lors de la relève au Bois de la Mine, par éclats d’obus dans le genou droit. Evacué vers l’arrière. Malgré les soins reçus, il garde des séquelles de sa blessure et déclaré inapte (arthrite du genou droit et impotence fonctionnelle, déformation) pour un mois par le conseil de réforme puis classé dans le service auxiliaire le 26 avril 1916. Il est détaché à la maison Métayer à la Courneuve du 2 juin 1916 jusque la fin de la guerre. Cette invalidité lui vaudra une pension.
Vallez Jean Baptiste, fils de feu Camille et d’Adolphine Charlez, est né le 20 juin 1883 à Estrée (Nord) et exerce le métier de paveur. « En sursis d’incorporation », il est dispensé en 1903 car il a un frère au service, il intègre le 1er régiment d’infanterie le 8 octobre 1905 comme soldat de 2èmeclasse. Il Il passe dans la disponibilité de l’armée active le 18 septembre 1906 avec le certificat de bonne conduite accordé. Il accomplit deux périodes d’exercices au 1er ri, la première du 25 août au 21 septembre 1909 la seconde du 13 au 29 avril 1912 puis est versé dans la réserve du 148ème ri en février 1914 ( ?). La mobilisation le rappelle à l’activité le 3 août 1914. Il est blessé le 16 mai lors de la relève, d’une balle qui lui fracture le poignet gauche. Après sa convalescence, il ne reviendra pas au 148ème parti en Orient mais est muté vers le 151ème ri le 1er décembre 1915. Démobilisé le er mars 1919.
Les circonstances de sa blessure
Delva Arthur, fils de Théodore et de Tuyeau Catherine, est né le 24 juin 1884 à Rocroi (Ardennes). Il est mouleur de profession. Dispensé dans un premier temps pour être l’aîné de 7 enfants, il incorpore le 1er régiment de Zouaves le 8 octobre 1905 comme soldat de 2ème classe. Nommé Zouave de 1ère classe le 16 septembre 1906, il passe dans la disponibilité le 18 septembre 1906 avec le certificat de bonne conduite. Toutefois, ayant perdu ses droits à la dispense, il est rappelé à l’activité le 4 février 1907 comme soldat de 1ère classe. Il sera enfin envoyé dans la disponibilité le 4 février 1908. Il passe dans la réserve le 1er octobre 1908. Revenu enfin à la vie civile, il se marie le 7 août 1909 avec Marie Chopineau, un garçon naît en 1910. 1914, la mobilisation le rappelle à l’activité, le 3 août, sous le drapeau du 148ème ri. Il est de tous les engagements et sera plusieurs fois blessé. Une première fois le 16 septembre 1914 à Berry-au-Bac, il revient au régiment le 10 octobre suivant, de nouveau blessé le 31 octobre 1914 à la cote 108 (Berry-au-Bac) et soigné jusqu’au 13 mars 1915. Rentré au régiment le 14 mars, il reprend sa place dans sa compagnie. Blessé une troisième fois le 16 mai lors de la relève et évacué vers l’arrière. Il gardera lui-aussi des séquelles de ses blessures, au bras, à la main et à la jambe. Il ne reviendra plus au régiment car après sa convalescence, il est détaché à l’usine Bazin fils 21 rue E. Delvaux à Surennes du 16 février 1916 au 2 avril 1919.
Beaudringhien Jules , fils de feu Victor et de Cannepin Adèle est né le 19 janvier 1882 à Vignes-au-Bois (Ardennes) et est journalier de profession lorsque le 15 novembre 1903, il est incorporé au 91ème ri comme soldat de 2ème classe. Il est envoyé dans la disponibilité le 18 septembre 1906 muni de son certificat de bonne conduite et passe dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1906. À la mobilisation, il est rappelé, toujours au 91ème ri, le 3 août 1914 avant de passer, le 2 novembre 1914 au 148ème ri. Hiver 1914-1915, les malades sont nombreux. Il est évacué une première fois le 20 décembre pour « oreillons et psoriasis ». Berry-au-Bac, Pontavert, la ferme du Cholera, La cote 108, Sapigneul, la ferme du Luxembourg Bois de la Mine. Il y est blessé le 16 mai lors de la relève. mais sa blessure doit être « minime » car elle n’est pas reprise dans sa fiche matricule. N’empêche ! Il y aura encore l'engagement de Quennevières, il est présent. Après un repos à Pierrefonds et un bref retour sur l’Aisne, le régiment s’embarque pour l’Orient, le 1er novembre 1915. Il est du « voyage ». Outre les combats, les conditions hygiéniques sont déplorables, le paludisme sévit mais d’autres infections touchent également les hommes. Deuxième évacuation, le 8 janvier 1916, pour " gale et phtiriase" (infection de la peau par les poux). Il reprend du service mais….le 1er janvier 1917, il passe à l’ennemi. Une désertion !
extrait de la liste des prisonniers en Orient
On retrouve son nom dans les listes de prisonniers en Macédoine. Il est condamné par contumace par le conseil de guerre de la 122ème division d’infanterie dans sa séance du 9 février 1917 à la peine de mort et dégradation militaire. Le 28 novembre 1917, il serait interné à Sofia.
Extrait du JMO, les pertes du 17 mai
Bihan Jean et Devulder Jules non retrouvés à l'heure actuelle des recherches
Le 17 mai 1915
Le Goff Yves, fils d’Yves et de Marie Le Guellec, est né le 9 avril 1881 à Plozevet (Finistère). Il exerce la profession de tailleur. Il est levé comme matelot de 3ème classe dans les équipages de la flotte à Brest le 1er octobre 1901 et mis en congé le 1er octobre 1902. Il se marie le 12 juin 1904 avec Marie Le Quere et deux enfants (1906 et 1910) naissent de leur union. Du 5 au 22 juillet 1909, il accomplit une période d’exercices au 2ème dépôt des équipages de la Flotte et est dispensé du second. Le 11 octobre 1911, il est versé dans l’armée de terre et affecté au régiment de Quimper. 1914, le 24 août, la mobilisation le rappelle à l’activité et après une brève instruction, il est incorporé au 148ème ri qu’il rejoint le 21 octobre 1914. Le 17 mai 1915, alors que les pionniers travaillent à la remise en état des tranchées, les Allemands jettent une quantité de grenades faisant un tué et 3 blessés. Il est parmi les blessés. Une blessure cependant sans gravité puisqu’il n’est pas évacué. Les soins à l’ambulance la plus proches suffisent. Il reprend sa place dans la compagnie et un mois après…. il est déclaré « disparu » au combat de Qunnevières. Un secours de 150 fr sera versé à sa veuve.
Sources, AD Finistère, Etat civil, Plozenet, décès 1917-1921, 1921, image 9 (en date du 23 /08/2021)
Le 22 mai 1915
Extrait du JMO, les pertes du 22 mai.
Thomas Pierre non retrouvé
Guivarch Jean, fils d’Edouard et d’Eveline Cloarec, est né le 26 septembre 1881 à Guilevinec (Finistère). Il est soudeur. Le 1er octobre 1901, il incorpore les équipages de la flotte à Brest. Arrivé au corps le 1er octobre comme matelot de 3ème classe, il passe 2ème classe le 16 mai 1902 puis désigné comme timonier breveté avant d’être placé en congé illimité le 1er octobre 1902. Il est dispensé des périodes d’exercices. 1914, la mobilisation le rappelle à l’activité le 2 août. Après une brève instruction, il rejoint, le 23 octobre 1914, comme nombre de Bretons, le 148ème ri à Berry-au-Bac. Il est blessé le 22 mai 1915 à Pontavert par éclats de grenades au genou. Evacué sur l’hôpital auxiliaire n°25, il y reçoit les premiers soins jusqu’au 4 septembre. Il est ensuite transféré au corps de rééducation physique du Grand Palais à Paris jusqu’au 18 septembre. Ensuite, il sera dirigé vers l’hôpital de convalescence de Clignencourt jusqu’au 24 septembre. Guéri, il reçoit une permission de 7 jours pour rejoindre sa famille à Douarnenez. Séjour en famille certainement trop b ref car le 29 septembre 1915, il rentre au dépôt de Vannes à la 24ème compagnie en attendant une nouvelle affectation. Un long séjour au dépôt (Presqu’une année…servirait-il temporairement d’instructeur ?). Le 6 août 1916, il reçoit sa nouvelle affectation pour le 245ème ri qu’il rejoint ledit jour. 1918, sa fin de guerre sera plus calme. Comme ouvrier métallurgique, il est dirigé le 28 avril 1918 sur le dépôt du personnel technique de l’aviation de Plessis Belleville. Ensuite, il suivra des cours à l’école d’aviation de Pau puis partira au 3ème groupe d’aviation à Bordeaux. Il est envoyé en congé illimité de démobilisation le 16 février 1919. Il garde des séquelles de sa blessures et est proposé pour une pension temporaire par le conseil de réforme pour « cicatrice de 14 cm du creux poplité gauche, hypotonie de la cuisse, amyotrophie de 2 ½ cm et gène à la marche".
Le lieutenant de Mascureau
Dossier Légion d'Honneur, base Léonore et sa citation
Le lieutenant de Mascureau: voir la page qui lui sera attribuée (en construction)
Le 23 mai 1915
Extrait du JMO, les pertes du 23 mai
Leroy Edmond, non retrouvé
Le 25 mai 1915
Extrait du JMO, les pertes du 25 mai
Gégoux Corentin, non retrouvé
Le 26 mai 1915
Extrait du JMO, les pertes du 26 mai
Contamessa Gustave, non retrouvé
Voquer Jean, fils de feu Yves (+1900) et de Marie Jeanne Le Faou, est né le 4 avril 1883 à Peumerit (Finistère)est cultivateur . Fils aîné de veuve, il est dispensé pour la classe 1903 et sera appelé le 14 novembre 1904 au 123ème ri et envoyé dans la disponibilité le 23 septembre 1905 muni du certificat de bonne conduite. Revenu à la vie civile, il reprend son travail et se marie le 25 novembre 1906 avec Marie Anne Ledu. Trois enfants naîtront de cette union (1907, 1910 et 1912). Il accomplit deux périodes d’exercices, du 24 août au 20 septembre 1908 et du 10 au 26 avril 1912 au 6ème régiment coloniale. Août 1914, la mobilisation le rappelle à l’activité et le 3 août, il suit une brève instruction avant de rejoindre le 23 octobre 1914, le 148ème ri à Berry-au-Bac.. Il est blessé et évacué le 26 mai alors que l’artillerie ennemie pilonne le secteur. Une plaie à la tête région pariétale droite avec pour conséquences outre une otite sèche, une forte surdité. Il est proposé pour la réforme et admis avec gratification le 9 décembre 1915. Il se retire à Peumerit.
BARBRY Oscar, voir la page (bas de page) pour les documents le concernant.
http://148emeri.canalblog.com/archives/2021/08/02/39081263.html
Le popotier de la 3ème compagnie
fils d’Elie et de Maria Perche est né le 26 octobre 1891 à Arques (Pas-de-Calais) est ouvrier meunier lorsque le 9 octobre 1912, il est appelé sous le drapeau du 148ème à Givet comme soldat de 2ème classe. Le 7 novembre 1913, il est nommé caporal et le 16 octobre 1914, il est promu sergent. Bien que sergent dans sa compagnie, il est responsable de la popote des sous-officiers de la 3ème compagnie. Il ne cuisine pas mais s'occupe des fournitures. A lui de trouver les vivres, le vin, le tabac.... tout ce dont a besoin le soldat. Blessé le 26 mai 1915, lors du bombardement des tranchées du Mont Doyen par l’artillerie ennemie, (Pontavert), il est évacué vers l’arrière. Il reçoit des soins dans plusieurs hôpitaux pour des plaies contuses du médius et de l’annuaire gauche.
Liste des hôpitaux où il a été soigné
Hôpital d’Alembert de Montevrain du 29 mai au 1 juin 1915
Hôpital Saint-Jean de Lagny du 4 juin au 24 juillet 1915
Hôpital n°60 à Beaugency du 25 juillet au 24 août 1915
Hôpital des convalescents de Romorentin du 24 au 27 juillet.
Parti en convalescence jusqu’au 4 septembre 1915.
Rentré au dépôt de Vannes, il sera muté, le 5 septembre 1915, vers le 348ème ri, régiment de réserve du 148ème ri. Le 1er avril 1916, lors d’une permission, il épouse Julie Caron. Il retourne ensuite vers son régiment qui se bat dans le secteur de Verdun et le 8 juin 1916, le sergent Barbry Oscar est déclaré disparu devant la ferme de Thiaumont (Meuse). Un secours de 200 fr est versé à son épouse le 13 décembre 1917.
Le 28 mai 1915
Extrait du JMO, les pertes du 28 mai
Coulange Joseph, non retrouvé
Sources
Mémoire des hommes, JMO du 148ème et fiche Mort pour la France
Gallica, Historique du 148ème ri
Base Léonore, les officiers décorés de la Légion d'Honneur
Journal officiel, lois et decrets, les citations
Archives du CICR, liste de prisonniers, fiche R100245 des noms repris dans la Gazette des Ardennes du 24 août 1917
Archives départementales (Finistère, le Nord et les Ardennes) , registres des matricules et Etat civil décès (voir dans le texte)
Nécropole de Pontavert, photos personnelles
Merci de nouveau à Mr. M. Bazas pour son aide et ses conseils