Capitaine Renon, lieutenants Jacquelot de Boisrouvray et Zanetti
Jean Renon, capitaine
Jean Renon, fils de feu Antoine et de Vanner Mathilde Lodoïska., est né le 26 juillet 1871 à Perthes canton de Saint-Dizier, en Haute Marne. Il exerçait la profession d’employé de bureau lorsqu’il devance l’appel.
Capitaine au 148ème ri en 1912
C’est à la mairie de Châlons sur Marne qu’il signe, le 28 octobre 1889, un engagement volontaire pour 3 ans et rejoint le 106ème ri. comme soldat de deuxième classe. D’engagement en engagement, il va gravir les échelons de la hiérarchie des sous-officiers.
Son parcours comme sous-officier puis officier
Caporal, le 1er août 1890
sergent, le 23 septembre 1891
On lui confie la charge de sergent fourrier le 17 juin 1892
Rengagé pour deux ans le 28 septembre 1892, il confirme son engagement le 1er janvier 1893
Sergent le 13 juin 1893 et assume la charge de sergent fourrier le 8 mars 1893.
Nouvel engagement pour 3 ans, le 9 octobre 1894. Sergent–major le 24 novembre 1894. Il se marie, avec l’autorisation du général commandant le 20ème corps d’armée, le 1er décembre 1904, avec Joséphine Meller et se domicilie à Nancy. Un garçon naîtra de cette union.
au concours d'admission de Saint-Maixant
Admis à l’école de Saint Maixant par décision ministérielle du 31 mars 1896, il se classe 102ème sur 379 élèves et sort avec la promotion 1897 comme sous-lieutenant le 18 mars 1897 il est affecté au 69ème ri
Lieutenant porte-drapeau au 45ème régiment d'infanterie
Lieutenant le 1er avril 1899 (toujours au 69ème ri) jusqu’au 24 décembre 1904 année, année où il passe au 45ème ri. Il se perfectionne en suivant les cours de l’école d’application de tir du camp Ruchard du 16 avril au 20 mai 1915. A son retour il devient lieutenant porte-drapeau. Le 29 juillet 1911 par décret ministériel, il est nommé capitaine et passe au 148ème ri. La petite famille vient s’installer à Givet.
Au 148ème ri, il commande la 5ème compagnie. En 1913, au cours des manœuvres d’automne, il tombe sur les genoux en sautant un fossé, blessure sérieuse qui lui laissera des séquelles (douleurs à l’occasion de mouvements de flexion).
1914, dès les premiers jours, il assure la défense du pont de Givet et du port qui le jouxte. Le 9 août, la compagnie entre en Belgique et cantonne à Bouvignes d’où il envoie un avant-poste sur la rive droite de la Meuse à Leffe, le premier accrochage, les sentinelles abattent plusieurs cavaliers allemands venant patrouiller aux abords de la ville de Dinant. Un glissement vers le Nord, cantonnement à Anhée et la surveillance de la Meuse suivi d’un repos à Bioul avant de participer au combat d’Onhaye, le baptême du feu meurtrier, Une victoire non exploitée suivie d’une retraite vers la Marne et le combat de Coucy-le-Château. C’est le décrochage avec le régiment et la poursuite pendant 14 jours pour le rejoindre. Le combat de la Chapelle lui sera fatal.
Promotion 1897, les officiers de cette promotion morts lors du conflit
on y retrouve, de g. à dr. le sergent Pech, le capitaine Renon et l'adjudant Navarre présent à La Chapelle (ainsi certainement que d'autres soldats non cités
Un extrait du dossier des inhumations provisoires des officiers du régiment.
Sa citation au journal officiel lois et decrets de la République
Sources JMo du 148ème ri, inhumations provisoires des officiers
Ad Haute Marne Bureau de Saint-Dizier 1891/662
Mémoire des Hommes, fiche MplF
Journal officiel lois et décrets citation et entrée à Saint-Maixant
Photo personnelle de Saint-Maixant
Photo du 148ème ri, année 1912
Alain de Jacquelot du Boisrouvray, lieutenant
Alain Marie, fils de Charles François Marie et de Denise de Kernefflen de Kergos, est né le 27 mars 1883 à Quimper. Etudiant, il embrasse la carrière militaire, candidat officier, il rejoint l’école militaire de Saint Cyr,
Classé 284ème sur 330 candidat au concours d’entrée, y suit les cours dès le 27 octobre 1903
caporal le 6 août 1904,
sergent le 6 février 1905,
reçu 303ème de la promotion dite de la Tour d’ Auvergne 1903/1905 comme sous-lieutenant, il intègre le 148ème régiment d’infanterie de Givet le 1er octobre 1905 .
Il ne connaîtra pas d’autres régiments
Nommé lieutenant le 1er octobre 1907.
Le 10 décembre 1910 il épouse la demoiselle Marthe de Ravinel à Luneville (Meurthe et Moselle). Le couple s’installe à Givet, place Méhul 11, deux fils naîtront de cette union. En 1912, il fait partie du cadre de la 12ème compagnie.
Il se perfectionne et suit les cours de tir au camp de Valbonne du 17 février au 22 mars 1913.
Ordre de bataille des officiers le 3 août 1914
Au mois d’août 1914, il est commandant de la 3ème section de mitrailleuses du régiment.
Il sera présent à Dinant avec sa section de mitrailleuses pour défendre le pont face aux chasseurs du 12ème bataillon saxons. Il se repliera en compagnie de P. Bertrand, son chef de bataillon. Après un bref repos à Bioul, son bataillon sera envoyé dans la position fortifiée de Namur afin de colmater une brèche dans les lignes de défense du château de Beauloye. Un combat meurtrier « On se fait hacher sur place ». Puis ce sera la retraite de Namur à Rocroi. Son bataillon est isolé du reste du régiment. Le regroupement avec le gros du régiment se fait à Rocroi avant de reprendre la marche vers la Marne. Le 1er septembre 1914 suite au combat de Coucy-le-Château, il se retrouve isolé avec la 5ème compagnie du capitaine Renon.
Après 14 jours de marche dans les lignes allemandes, le groupe, réfugié dans la ferme de la Chapelle à Servon, est attaqué par les Allemands. Un combat s’ensuit causant de lourdes pertes, Il est blessé au bras mais ne veut pas abandonner le capitaine Renon plus gravement blessé. Il sera achevé par les Allemands de 10 balles. On ne retrouvera son corps qu’en 1934. Sa famille le rapatriera à Quimper et érigera une stèle à l’endroit où son corps a été retrouvé.
Un extrait des inhumations provisoires des officiers JMO 148
Sa citationLors de l’invasion allemande, on épouse, (vicomtesse) et ses enfants iront vivre à Paris, avenue Constant Coquelet, 7ème arrondissement. Un secours de 400 fr lui sera versé le 23 mai 1919.
Il sera nommé capitaine à titre posthume le 22 mars 1915
Le lieutenant Alain de Jacquelot du Boisrouvray à Givet en 1912, sa stèle dressée à l'endroit où son corps fut retrouvé le 8 mai 1934. Au cimetière de Quimper, le caveau familial. Il y fut inhumé le 8 septembre 1934.
Merci à Mr. Thibault Valle pour les photos faites au cimetière de Quimper
Le monument aux morts de Quimper
Sources
Vincennes, dossiers officiers du 148ème ri
Mémoire des Hommes,Jmo du 148ème ri et Fiche
Ad du Finistère Quimper
Journal officiel Lois et decrets
Photos personnelles et photos du cimetière Mr. Thibault Valle
Le lieutenant Félicien Zanetti
Peu d'informations sur cet officier de réserve sinon que:
Fils d’ Eugène et de Caillard Marie Cécile, il est né le 19 avril 1889 à Verdun. Il était étudiant en droit à l'université de Nancy (degré d’instruction 5).
sa nomination au grade de sous-lieutenant puis son passage au 148ème ri.
Entré au 162ème régiment d’infanterie le 7 octobre 1911, il est nommé caporal le 15 mars 1912 il a obtenu le titre d’élève officier de réserve à la date du 1er octobre 1912. Il est nommé sous-lieutenant de réserve par décret présidentiel en date du 27 mars 1913 pour prendre rang au 1er avril 1913, date à laquelle il est affecté au 148ème ri comme officier télégraphiste. Mais il ne rejoint pas et est versé dans la réserve .
sa fiche Mémoire des Hommes et sa citation
Rappelé à l’activité le 1er août 191, il rejoint son corps le 3 août 1914. Un jugement déclaratif de décès fixe son décès au 1er septembre 1914 comme disparu à Coucy-le-Château. Comme beaucoup de soldats du régiment (il manquait plusieurs compagnies), il a été isolé et a rejoint un groupe de retardés sous la conduite du capitaine Renon. On le cite présent à La Ferme de la Chapelle le 13 septembre et on ne le retrouve plus dans la liste des prisonniers (des hommes du 148ème ayant pu s’échapper de la ferme) de Cernay-en-Dormois du 14 septembre . Il serait donc mort au combat le 13.
Un extrait du jugement déclaratif fixant la date de sa mort au 1er septembre 1914 à Coucy-le-Château.. or il était présent le 13 septembre à Servon-Melzicourt!
Plaque commémorative à l'église St Sauveur de Verdun ( Mr Girod)
Plaque commémorative de la faculté de droit de Nancy (Mme Mangeolle)
Plaque commémorative du collège de Verdun (Mme Mangeolle)
Sources
AD de la Meuse, bureau Verdun
Archives de la mairie de Verdun, registre décès, l'extrait du jugement déclaratif
journal officiel lois et décrets citation et nomination
Photos reçues de Mme Mangeolle et Mr. Girod. Merci du partage