Les nécropoles en province de Namur (Belgique)
Les sépultures de soldats faisant partie du 148ème régiment d’infanterie, tués les 15 ( Dinant, Anseremme, Bouvignes) et 23 (Namur, Onhaye Hun, Rivière, Anhée) août 1914
Dinant, La Belle Motte (Aiseau-Presles), Belgrade (Namur), Marchovelette (Namur)
Marchovelette (Namur)
Deux ossuaires contenant 32 corps de soldats des 45ème et 148ème ri, les unités engagées au combat du château ferme de Beauloye
Un ossuaire avec 22 corps
Un détail du monument central
Soldats belges et français engagés dans la même lutte pour reprendre la position.
Belgrade (Namur)
Le cimetière en 1915
Pierre, né le 26 décembre 1890 à Feignies, fils de Charles et de Derichy Adeline, est cultivateur lorsqu’il est appelé sous les drapeaux. Il rejoint le 148ème ri le 9 octobre 1911 et est démobilisé le 10 septembre 1913. Rappelé en août 1914, il est blessé lors des combats de Beauloye. Soigné à l’ambulance de Champion, il décède des suites de ses blessures, le 27 août 1914.
La Belle Motte,( Aiseau-Presles)
Vue de la nécropole
Léon, né le 2 juin 1889 à Villers-Outraux (département du Nord) est le fils de Léon et de Lerche Maria. Il exerce la profession de messager lorsqu’il est appelé sous les drapeaux. IL est incorporé au 148ème ri le 4 octobre 1910, soldat de 2ème classe, il termine son service le 1er octobre 1912. Retour à la vie civile. Il est considéré comme disparu, présumé blessé mortellement. Son corps est retrouvé plus tard et inhumé le long de la route de Champion, dans un cimetière provisoire. Un jugement déclaratif du 30 juillet 1920 fixe la date au 23 août 1914. On retrouve sa tombe dans la nécropole de La Belle Motte.
Emile
né à Férin, le 22 juin 1892.
pas de fichier disponible aux AD du Pas-de-Calais
Dinant
Un ossuaire contenant les cendres de soldats français et allemands dont le corps fut retouvé sur le glacis de la Citadelle. Des Français du 148ème et 33ème ri et des Allemands du 12ème bataillon de chasseurs saxons.
L'un des trois autres ossuaires contenant chacun 190 corps de soldats français et qui se trouvent dans la nécrople.
Ils ont été cités et décorés pour leur vaillance:"brave soldat, tombé glorieusement pour la France, le 23 août 1914, en Belgique, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze", ou bien encore "brave soldat, mort pour la France, en Belgique, en août 1914. Croix de guerre avec étoile de bronze".
On retrouve leur citation dans le "Journal officiel Lois et décrets" (de la République française). L'exemple du lieutenant Péluchon
La citation de Péluchon René, lieutenant, est glorieusement tombé pour la France, le 15 août 1914 à Bouvignes, tandis ue sans soutien d'artillerie, il résistait crânement à une attaque de la garde allemande. Croix de guerre avec étoile vermeil.
et celle du chef de bataillon Graussaud: « chef de bataillon au 148ème ri, est glorieusement tombé pour la France, le 23 aout 1914, à Onhaye en entraînant superbement son bataillon à l’attaque d’un village occupé par les Allemands et malgré les énormes pertes subies. Chevalier de la Légion d’honneur
Vues de la nécropole de Dinant.
Léon, né le 17 juillet 1893 à Baillancourt (Nord), forgeron, fils de feu Louis et de Dherny Léontine. Soutien de famille. Soldat de 2ème classe. Incorporé au 1er rgt de Zouaves en décembre 1913. En Algérie du 3 décembre1913 au 13 février 1914, passe au 148ème ri le 5 février 1914. Disparu le 23 /08/14 à Yvoir, Belgique, décédé le 23 août route de Dinant au lieu-dit HUN, secours de 150 fr. payé le 10 juillet 1919 à Mme Ancelle Dherny (mère).
Joseph, né le 13 décembre 1890 à Sallaumines (Nord) ouvrier mineur, fils de François et de Dramez Clarisse. Incorporé le 10 octobre 1911, démobilisé le 8 /11/ 1913, rappelé à l’activité le 3 août 1914, (En Belgique) décédé le …. Août 1914, Un secours de 150 fr a été payé le 10 novembre 1918 à Madame veuve Baillieux-Dramez Clarisse.
Charles, né le 1 juin 1893, à La Chelle (Estrée Saint-Denis, Oise), mineur, fils naturel de Jeanne Baton. Incorporé au 9ème bataillon de chasseurs à pied le 8 octobre 1913 passe au 148ème ri le 12 mars 1914. Disparu le 15 août 1914 à Anseremme (Belgique) présumé blessé. Un secours de 150 fr a été payé le 12 août 1919 à Madame Veuve Baton (mère)
Henri, né le 24 mars 1892 à Fépin (08), voiturier, fils d’Adolphe et de Gérardot Rose. Incorporé le 9 octobre 1913, disparu le 23 août 1914 au pont d’Yvoir. Avis officiel du 2 mai 1917. (Belgique), déclaré décédé le 23 août 1914 et inhumé à Warnant, province de Namur
Joseph, né le 25 janvier 1889 à Floing, fils de Léon et de Matthieu Hortense. Marié le 21 mars 1918 à Houbat Emilie était ouvrier agricole. Appelé au service militaire le 10 octobre 1911, il signe un engagement pour deux ans le 18 septembre 1913. Soldat de 1ère classe Tué à Onhaye
Jules, né le 28 avril 1887 à Givet (08), sans profession, fils d’Eugène et de Mirgaux Julienne, engagé volontaire pour trois ans le 9 février 1906 , caporal le 11 juin 1906, sergent le 13 juillet 1907. Marié. Rappelé à l’activité le 2 août, tué à l’ennemi le 15 août 1914 à Bouvignes (Dinant) Un secours de 200 fr payé à sa veuve Fraison Benotte.
Victor, né le 28 juillet 1869 à Remilly capitaine fils de feu Jean Clément et de feue Muller Thérèse arrivé au 148ème le 4 janvier 1912, venant des lieutenants du 145ème Ri, adresse de la personne à aviser : Mme Eschoppe ,4 rue de Laxon à Nancy. Disparu le 23 août 1914 à Yvoir, présumé grièvement blessé, décédé et inhumé à Annevoie.
Graussaud, chef du IIè bataillon
Louis, né le 12 décembre 1860, à Paris, fils de feu Pierre et de feue Chantal Marguerite, tuteur Mr. Queillier, résidant à Paris, 8ème arrondissement. Engagé volontaire en 1881 au 2ème régiment de zouaves, 1885, école militaire, élève officier, 1886, sous-lieutenant et 23 juin 1913, passe au 148ème ri. comme chef de bataillon. Tué à l’ennemi le 23 août à Onhaye.
Marcel, né le 19 octobre 1891 à St Omer (59), verrier, fils de Lucien et de Bée Léonie, incorporé le 8 octobre 1912, disparu le 23 août à Onhaye. Le corps du caporal Hau a été retrouvé et identifié et transféré au cimetière d’Onhaye. Un secours de 150 fr payé à M. Hau Lucien père.
Florimond, né le 1er août 1891, à Denain, , ébéniste, fils de Florimond et de Hugue Octavie. Tué à l’ennemi le 23 août à Hun-Yvoir. Fiche absente aux AD du Pas-de-Calais
Julien, né le 9 décembre 1891, à Aubricourt (59) , tué à l’ennemi le 23 août, à Yvoir. Fils de Julien et de Moreau Joséphine. Fiche absente aux AD du Pas-de-Calais
Louis, né le 6 octobre 1893, à Outreau, ouvrier d’usine, fils de feu Louis et de feu Colon Marie, a obtenu un sursis d’arrivée de trente jours pour maladie, a obtenu un nouveau sursis d’arrivée de trente jours , incorporé au 148ème ri, le 28 janvier 1913, tué à l’ennemi à Rouillon, le 22 août 1914, secours payé de 150 fr à titre d’orpheline à Marie Lacroix ( Louis Lacroix n’est pas marié, « à titre d’orpheline »… serait-ce sa sœur ?)
Lucien, né le 14 mai 1891, à Nieppe (59), profession …… fils de Henri et de Havet Sylvie. Incorporé…….Tué à l’ennemi le 15 août à Bouvignes.
Fiche incomplète Aaux AD du Pas-de-Calais
Antoine, né le 23 décembre 1892 à Vallauris (06), employé de commerce, fils de Jean-Baptiste et de Draperi Magdeleine. Engagé volontaire pour trois ans le 5 août 1913 à la mairie de Nice. Incorporé le 8 août 1913, soldat de 2ème classe. Nommé caporal le 14 décembre 1913, nommé sergent le 31 juillet 1914. Disparu le 23 août à Onhaye, présumé tué. Corps retrouvé et identifié et transféré au cimetière militaire d’Onhaye. Décès fixé au 23 août1914 par jugement déclaratif le 18 /10/ 1920.
Arthur, né le 30 novembre 1893 à Saint-Denis (75), ajusteur, fils d’Emile et de feue Paulot Aimée. Incorporé le 27 novembre 1913. Tué à l’ennemi à Bouvignes le 15 août (11ème cie).
Aimé né le 8 février 1892 à Neuvilly (59), terrassier, fils de Vital et de Brisiaux Victoire. Reconnu bon pour le service armé par le conseil de révision dans sa séance extraordinaire le 31 août 1912. Incorporé le 27 août 1913. Disparu le 8 août 1914 à Bouvignes, décédé le 15 août 1914 par jugement déclaratif du 13 août 1920. Inhumé à Anhée. En réalité, blessé lors du combat du 15 août, ce soldat est soigné dans l’ambulance de Bouvignes. Intransportable, il y décédera le 24 août, le lendemain de l’arrivée des Allemands ». Mort des suites de ses blessures. Un secours de 150 fr payé à son père.
Joseph, né le 3 juillet 1891 à Avesnelles, fils de Jules et de feue Emilie Bottiau. Fermier de profession Marié à Durant.. ? IL rejoint le régiment le 10 octobre 1912, est nommé caporal le 7 novembre 1913 et toujours sous les drapeaux en août 1914. Tué à Bouvignes le 15 août 1914, un secours de 150 fr est versé à sa veuve.
Charles, né le 7 mars 1891 à Bevilliers, fils d’Edouard et de Claisse Célestine exerce la profession de tulliste. Il rejoint le 148ème ri le 9 octobre 1912 et est maintenu sous les drapeaux. il est tué sur la route de Dinant et inhumé temporairement à Annevoie
Auguste, né le 17 janvier 1890 à Rocroi, fils de Louis et de Devouges Marie est mouleur de profession. il rejoint le 148ème le 9 octobre 1911 et est démobilisé le 7 novembre 1913. Tué à Onhaye et inhumé au cimetière tombe 11.
Péluchon, lieutenant 11ème compagnie
René, né le 3 janvier 1879, à Caubon Saint-Sauveur (Lot et Garonne). fils de Jean et de Sol Marie-Thérèse, sans profession. Le 8/01/97, il signe un engagement de 4 ans . Le 11 novembre 1905, il convole avec la demoiselle Léglu Thaïs, Le 8 avril 1914, « par décision ministérielle », est muté, « pour motif de service », vers le 148ème RI qu’il rejoindra le 4 août 1914 à la 11ème compagnie du capitaine Roques. Tué à l’ennemi le 15 août à Bouvignes
Eugène, né le 28 juillet 1892 à Joinville (75), couvreur, fils d’Eugène et de Boini Larie Clarice, incorporé le 10 octobre 1913, tué à l’ennemi à Hun Yvoir, le 23 août.
Gaston né le 18 avril 1892 à Paris, sans profession, fils d’Adolphe et de Guillotin Françoise, incorporé le 10 octobre 1913,tué à l’ennemi le 15 août à Bouvignes
Marcel, né le 26 mai 1891, à Reims, garçon boucher, fils de Basile et de Thomas Jeanne, incorporé au 148ème ri, le 8 octobre 1912, caporal le 7 novembre 1913, disparu le 23 août 1914 à Yvoir, décédé antérieurement au 18 février 1916, inhumé à Annevoie. Un secours de 150 fr a été payé le 17 mars 1916 à la Veuve Triclin, mère.
Alexis, né le 18 septembre 1891 à Boulogne-sur-Mer, chaudronnier, fils de François et de Simon Marie. Incorporé le 9 octobre 1912. Disparu le 23 août 1914 à Onhaye. Décès fixé par jugement déclaratif.
Paul, né le 14 décembre 1891 à Annoeulin (59), clerc de notaire, fils de Cécilien et de feue Dessanit Adélaïde. Incorporé le 9 octobre 1912. Soldat de 2ème classe, caporal le 15 avril 1913, sergent le 1er octobre 1913. Signalé disparu à Champion près de Namur et inhumé au cimetière de Jette-Folz. Un secours de 200 fr est payé le 22 juillet 1920 à Melle Watterlot orpheline.
Mais qui sont ces soldats inhumés sous des tombes du 148ème ri ?
Des hommes du 348ème régiment d’infanterie, régiment de réserve du 148ème ri.
Le régiment était sur la Meuse française entre Givet et Fumay en cette fin du mois d’août.
Il a participé aux différents combats de Haybes et du Trou du Diable. le 26 août 1914.
Dath Alfred, sergent
Hupt, lire peut-être Huet Jean-Baptiste, sergent,
Demarly Lucien
Denicourt Léon,
Lepan Louis,
Mariage Georges
Pierrard Louis
Sercy Auguste
Tandis que
Roussy Aristide est un soldat du 45ème ri mort à Warnant
"On releva les corps de cinq cadavres de soldats belges et également six français ....(dont) Aristide Roussy de Laon".
Les autres soldats français faisaient partie des 8ème, 110ème et 148ème ri
Roux, Georges est un brigadier du 16ème régiment de dragons, mort des suites de ses blessures à Conneux.
"le brigadier E. Choquart de Vauciennes (Oise) est adossé à une maisonnette, les intestins perforés... il expire quelques instants après. Plus loin j'aperçois les cadavres du volontaire Georges Roux de Troyes( Aube) et du soldat Elie Bruyère de Gommegnies (Nord), l'un d'eux a le visage barré d'un violent coup de sabre.." M Dupuis curé de Conjoux:
Quant à Truleau ?
Regroupement des corps dans les nécropoles militaires.
Inhumés sommairement sur le lieu de leur trépas, ces victimes ont été prises, dès que le front s’est éloigné, en charges par les villageois. Des sépultures plus dignes leur furent aménagées ou bien ils furent transférés dans le cimetière local. Après la guerre l’Etat français a veillé a regrouper les corps dans des nécropoles militaires ou bien a rapatrier les corps dans les familles des soldats.
Dans le journal officiel lois et décrets,
Dans le premier article, on cite le cimetière de Surice, ces corps des 33 soldats du 110 ème régiment d'infanterie furent ramenés (pour la plupart) dans la nécropole de Dinant. Le cimetière communal de Surice, la tombe provisoire des Français.
Sources
Archives ecclésiastiques Namur, paroisse de Conjoux et de Surice.Documents pour servir à l'histoire de l'invasion des provinces de Namur et de Luxembourg, quatième partie, La conquète de la Meuse, p. 46 et cinquième partie, p. 76
Archives départementales des Ardennes, du Nord, du Pas-de-Calais, de L'Aisnes, de la Marne et des Alpes maritimes.
Journal officiel Lois et décrets les citations et les articles sur la translation des corps.
Photos personnelles