Le médecin aide-major M. Cambon, tué à Dinant
CAMBON MARC,
Cambon Marc Eugène. Félix
grade: aide major de seconde classe
corps 148ème ri
N° matricule
au corps 442, classe 1906
2125 au recrutement de Bordeaux
Mort pour la France le 15 août (le 16) au combat de Dinant, Belgique.
Genre de mort tué à l'ennemi
Inhumé au cimetière de Dinant
Acte de décès dressé par l'officier d'Etat civil du régiment, le sous lieutenant LUX
Deux témoins, les soldats Delvaux et Gilliard signent l'acte de décès.
Cambon Marc,
Cambon Marc Eugène, Félix, , est né le 13 novembre 1886 à Bordeaux, département de la Gironde. Fils de Jean Marie et de dame Coussole Célina.
Fiche signalitique dossier officier.
Si sa fiche physionomique de son dossier d’officier le définit comme ayant les cheveux châtain foncé, les yeux châtain, (avec des sourcils drus et foncés) le front haut et large, un nez rectiligne et un visage étroit, pour une taille de 1,67m. quelques cicatrices remarquées aux sourcils gauche et droit et au milieu du front,
Sur sa fiche matricule du département de la Gironde,
Outre la mention étudiant, degré d'instruction 5, on constate d'autres différences dans sa physionomie Couleurs des cheveux, forme du visage et du front… aucune cicatrice n’est relevée !
Né en 1886, il sera donc de la classe 1906 ! Mais lorsqu’il est appelé avec la classe 06, M. Cambon est étudiant à la faculté de médecine de Bordeaux. Il sollicite donc des sursis pour terminer ses études. Sursis qu’il renouvelle de 1906 à 1910.
Marc Cambon a fait de brillantes études.
Un prix d' Allemand remporté au concours général des Lycées et collèges des départements en 1903. Il a 17 ans.
Le 26 mai 1911, (le 13 mai ?) il est médecin, il renonce à ses sursis et rejoint le 49ème ri comme soldat de seconde classe. Le temps de suivre une rapide instruction militaire, car le 13 mai 1912, il y devient médecin auxiliaire puis mute, le 30 mai 1912, au 12ème ri pour y occuper les fonctions médicales et ce, à partir du 7 juin. Brièvement car de nouveau il est muté vers le 24ème ri d’artillerie le 10 décembre 1912. Il y termine son service militaire et, le 13 mai 1913, il passe dans la réserve de l’armée d’active, attaché au 58ème ri.
Sur sa fiche matricule départementale, une différence de date. le 13 ou le 26 mai 1911?
Toutefois, il ne quitte pas le giron de l’armée et intègre l’école d’application du service de santé militaire en décembre 1913 afin de devenir médecin aide-major de seconde classe. C’est-à-dire comme médecin d’un bataillon.
Un décret du 16 janvier 1914, les élèves de l'école du service de santé militaire, les élèves reçus médecins nommés médecin aide-major.
Sa formation terminée et réussie, il rejoint le 148ème RI, IIIème bataillon du commandant Bertrand, le 5 mai 1914,
Il est présent à Dinant lorsque le 15 août, les Allemands lancent leur première attaque sur la ville. Son équipe médicale s’installe à l’hôpital civil et à fort à faire tant les blessés affluent. Devant la violence de l’échauffourée, les brancardiers ne suivent pas au ramassage des blessés aussi le médecin aide-major Cambon, accompagné d’infirmiers, décide-t-il d’aller prodiguer ses soins sur le terrain. A peine est-il sorti de l'hôpital qu'une balle le fauche mortellement. Une balle dans le ventre qui lui perfore les intestins. Par manque de moyens, il ne peut être opéré. Il est conscient que cette blessure si elle n'est pas soignée sera fatale. Le lendemain, il décède d'une péritonite.
Documents concernant cet officier.
Présence du docteur Cambon à Dinant le 15 août 14.
Témoignage des soeurs dominicaines qui aident le service de santé français
Sa blessure, intestins perforés, "pérytonite", décédé le 16 août.
Il sera momentanément inhumé à Dinant.
Cité pour son courage, " a été tué en allant, sous un feu violent, relever des blessés".
Le monument aux morts de Bordeaux
Photos personnelles
Sa citation et sa Croix de guerre avec étoile de bronze pour fait de guerre
Sources
Archives de Vincennes, dossiers officiers du 148ème ri.
Archives départementales de Gironde, bureau de Bordeaux
Gallica, Journal officiel, 1903
Archives paroissiales de Dinant
CICR, fiche de recherche de prisonniers
Mémoire des hommes, fiche de décès et dossier état civil du régiment
Photos personnelles