Capitaine Coutaz-Repland Louis, blessé grièment à Anseremme, le 15 août 1914
Coutaz- Repland Louis
Louis Coutaz-Repland est né à la Trinité (département de la Savoie) le 11 mars 1873 de Charles et de Pauline Maître. Il exerce la profession de cultivateur et possède un indice d'instruction de 4. Il devance l'appel et s'engage comme volontaire pour 4 ans à la mairie de Chambéry, le 4 août 1892, intégrant comme soldat de 2ème classe, le 140ème ri.
Bien vite il gravit les échelons de la hiérarchie:
soldat de 2ème classe 1892
caporal en mars 1893
sergent en février 1894.
Son terme étant terminé; il quitte l'armée avec le certificat de bonne conduite.
1896, il s'engage de nouveau pour deux ans et intègre, comme sergent, le 159ème ri. en août 1896. Il remplit temporairement la fonction de sergent-fourrier.
1898, nouvel engagement, pour trois ans, (avec prime, cette fois) et rejoint, en 1900, l'école Saint-Maixant, une école pour les sous-officiers qui désirent passer officiers.
Plaque commémorative de l'école de Saint-Maixant
promotion 1901. Plusieurs officiers du 148ème ri sortent de cette école.
Etudes qu'il réussit et en 1901, il est promu sous-lieutenant au 98ème ri.. Devient lieutenant en 1903 Il reste au régiment jusqu'en 1910 puis mute vers le 24ème ri.
Il se perfectionne et suit les cours de l'école de tir du Ruchard en 1911. En 1914, le 23 mars, il arrive au 148ème ri comme capitaine. On lui confie donc une compagnie.
C'est dans ce régiment qu'il commence la campagne contre l'Allemagne. Plusieurs fois blessé, une première fois en août 1914, à Anseremme, une seconde fois en septembre 1915, à Berry-au-Bac, une troisième fois.... Mortellement! en Grèce.
Blessé à Anseremme, le 15 août 1914, il est soigné à Givet alors que les troupes allemandes occupent la ville. Il leur échappe et rejoint son unité. Cette action lui vaut une citation.
cité à l'ordre de l'armée pour sa détermination à rejoindre son régiment
Son rapport sur la disparition d'une partie du convoi avec les bagages et certaines malles contenant des documents du régiment dont le JMO et les malles de plusieurs officiers.
L'officier est reconnu pour son esprit combattif et son influence positive sur ses hommes.
l'ascendant...
La confiance qu'il inspire à ses hommes
l'exemple de bravoure...
Son dossier ne manque pas de marques de reconnaissance de sa valeur par ses chefs.
extraits de son dossier militaire.
Sur sa fiche matricule
Le 13 juillet, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur avec Croix de guerre, étoile de bronze, étoile d'argent.
Il est en Orient (Grèce ) avec la 148ème ri.et mute une fois encore vers un autre régiment, le 284ème RI, Il reste néanmoins encore en Grèce. Il monte de nouveau en grade et devient capitaine adjudant-major, c'est-à-dire qu'il attend la libération d'un poste de chef de bataillon . Un futur chef de bataillon. Lors de l'assaut qui lui sera fatal, il assure les fonctions de chef de bataillon (à titre temporaire) . . Il en a fait du chemin le soldat de 2ème classe.
Hélas le 16 mai 1917.... nouvelle blessure... fatale cette fois!
Sa fiche décès et un extrait du JMO du 284ri relatant une de ses attaques
"Dans un magnifique élan, a enlevé d'un seul bond, les ouvrages ennemis établis sur un massif montagneux situé à 1800 m environ des positions de départ et les dominant de près de 300 m, s'y est maintenu toute la journée dans un combat corps à corps avec des forces ennemies très supérieures...".
Sa compagnie a parcouru 1800 m avec un dénivellé de 300m (gravir une pente raide)
"à 7h 10.. l'officier est tué par l'explosion d'une grenade. Cette dernière attaque, face aux mitrailleuses ennemies, l'emportera.
Dans son village, sur le monument aux morts.
Sa veuve recevra une pension de capitaine
Sources
Mémoire des hommes, JMO des 148ème et 284ème ri
Journal officiel lois et décrets
archives de la Croix-rouge internationale
AD Savoie, registre matricules
Dossier officier à Vincennes
Photos personnelles